Congrès International Féminin

Parole pour la paix – Mardi 28 Octobre

Féminin Regards Croisés

« Une pierre qu’on jette dans l’eau produit des ondes. Il faut compter sur cela. Progressivement, elles vont s’étendre. Tout ceci demande beaucoup de patience, mais aussi d’actions vigoureuses. » Djibril Sène Président de séance

Une seule alternative : le vivre ensemble « Notre rencontre se veut être un appel à l’humain, ce qui reste de nous d’humain, contre l’inhumain. Aucune nation ne peut prétendre seule détenir la vérité. Il faut construire, les uns avec les autres, la société du vivre ensemble. Il n’y a pas d’autres alternatives ! Nous avons des défis énormes aux niveaux climatique, environnemental… Mais aussi au niveau du sens. Que souhaitons-nous pour nous-mêmes, nos enfants, pour l’avenir du monde ? Communiquez au reste du monde notre désir de paix ! » C’est par ces mots que Cheikh Khaled Bentounes s’est adressé aux journalistes, lors de la conférence de presse organisée à l’occasion de l’ouverture du Congrès International Féminin pour une Culture de Paix. Enfin, cet événement a vu le jour, entamant ainsi de riches débats sur la place de la femme et du féminin dans la société. M. Mohamed Ali Boughazi, conseiller personnel de Monsieur le Président de la République, Mme Mounia Messlem, Ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la Femme, et M. Abdelghani Zaalane, wali d’Oran ont honoré la manifestation de leur présence. Plusieurs milliers de personnes issues d’une vingtaine de pays et de toutes le régions d’Algérie, ont afflué vers le Centre de conventions d’Oran pour participer activement aux réflexions et pistes d’actions amorcées lors de cette journée. Autre moment fort de la journée, l’inauguration de l’exposition Voilement Dévoilement, qui retrace l’histoire de la place de la femme et du voile à travers les époques et les cultures, déconstruisant les idées reçues accumulées au fil du temps sur son rôle.

Questionnements sur les archétypes du féminin-masculin

Le premier jour du congrès a abordé une question fondamentale, « Féminin : regards croisés », ainsi que les stéréotypes liés au féminin-masculin. En effet, malgré l’évolution des mentalités, certaines représentations archétypales perdurent et avec elles, l’opposition des genres. Comment déconstruire ces images, si ce n’est par un questionnement sur les origines de celles-ci ? Comment revenir à la conscience de notre unité originelle pour une réconciliation en nous, et entre les genres ? Telles étaient les pistes ouvertes par les 3 conférences de la journée. La première intervention, celle de Youssef Seddik, spécialiste de la Grèce antique et de l’anthropologie du Coran, « féminin, être ou paraître ? », nous a apporté un éclairage intéressant puisé à la source du Livre saint et de quatre sourates (An-nissa/les Femmes, Le Déploiement/at-takwir, Ta-Ha et An-Nur/la Lumière). Il nous a été rappelé les erreurs de traduction ou d’interprétation souvent commises, lesquelles créent une opposition des genres, alors qu’une autre lecture, plus près de l’esprit du texte et du sens des mots, nous apporte une vision différente, voire opposée, celle de la complémentarité et de l’unité du féminin-masculin. Audrey Fella, auteure, spécialiste du religieux et de la femme dans la mystique chrétienne, historienne et journaliste, a ensuite présenté une autre conférence, « Féminin-Masculin, au-delà du genre ». Selon elle, dans la tradition judéochrétienne, l’élément féminin a été refoulé, alors que la Genèse rapporte que la création est née de la rupture de l’unité primordiale et de la naissance du féminin-masculin. Le cycle de cette matinée, s’est terminé sur la présentation de Valérie-Colin Simard, psychothérapeute et coach d’entreprise, laquelle nous a entretenu de la « Réconciliation du féminin et du masculin comme vecteur de paix ». Dans l’éducation qu’elle a reçue, on lui a répété « sois un homme, ma fille ! ». Cela a eu pour conséquence un déséquilibre, qui l’a amené à réaliser qu’il n’était pas possible de faire la paix dans le monde, si on ne rééquilibrait pas les valeurs féminines et masculines, d’abord en nous. (source http://congres-international-feminin.org/)

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